Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Prière à Anoushka pour ma première fête des pères

21 Juin 2020

 

Lorsque je prie
À la ligne à l’extérieur du mythe
Je ne répond que : Refus
Puis je pense Radical
Aux yeux bleus d’Anoushka
Et je prie encore, radicalement 
Afin que le peintre que l’on nomme orage
Lui dessine
Une bouche
Un nez
Aujourd’hui, dimanche 21 juin il va pleuvoir et elle va pleurer - mais vite - je désire la pulpe de la pensée silencieuse
Je désire la couleur
Afin que ce qui fuit sans lumière
Radicalement 
Lui apparaisse
Et que ma petite enfant
Aie le choix 
Entre la couleur courbe et son empiètement 
Et le dessin errant ligne brutale elle me haïra 
D’avoir écrit des choses comme ça 
Elle est aveugle
Dans la vie comme dans les images

J’étais parti au café noir du service en terrasse
La laissant brasser dans la piscine ses yeux bleus - on m’a dit qu’elle serait peintre - on nous l’a dit à deux

J’étais parti au café prier avec l’encre
Et quand je suis rentré 
Ses mains ne s’agrippant qu’à la lumière
Avaient, sans pinceaux 
Colorées sa chambre entière 

Ma prière je ne la connais pas
Je sais ap c’est quoi
Ma prière dans cette ligne a l’extérieur du mythe 
Je crois savoir que c’est les yeux Anoushka
Puisque en cette prière je me déchire d’écrire
Comme elle avec cris 

Non que je sois romantique
(Je les hais)
Mais ma prière ce matin
Au petit jour pour mon enfant
Pénètre ses yeux aveugles

Elle sera peintre qu’on m’a dit
Sauvage
Je touchais ses yeux
Ils brûlaient encore de sa naissance

Anoushka par sa couleur d’un être de deux mois 
A prier bien plus que moi 
C’est simple elle a trempé une main dans la gouache bleue
Et s’est dessinée ses propres yeux

Je quitte le poème
J’ai fait ma prière à l’extérieur du mythe
Là où Anoushka n’est pas
Elle grandit tellement vite
Et je vous assure qu’elle n’a que deux mois

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article