Le jour
puisque le jour augmente
la lumière et que le jour nous
noie et
qu’il faut du jour pour boire
cette lumière
l’homme dira du jour
qu’il est un compagnon fidèle
l’éclairant
puisque le jour augmente
la lumière
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d’ajuster comme l’ontologie
la logique
ou les peintures,
ça veut dire pousser Dieu
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l’enchainement rapide
de la mort et de la vie
la beauté du site poétique
nul n’ignore
l’enchainement rapide
de la mort et de la vie
surtout ne pas faire semblant
imaginer des lieux très purs
car
le poème est un acte
plutôt : le poème est la destination d’un acte
or, tout acte existe
dans l’enchainement rapide
de la mort et de la vie
La fin de la poésie
que pense le poème ?
le poème a chez lui, dans la maison qu’il n’ignore pas
une pensée et le poème dit le mot en forçant la pensée
déchiffrant les hiéroglyphes de la nature
il a de ça
il y a de la présence au monde un peu plus qui pousse
lorsque le poème s’émet
le poème pense tous les jours
mais lorsque sa vie prend fin, le soir quand je commence à boire
il ne pense plus
il ne force plus rien
il s’absente
et j’en crève
Le café germanophile de la rue Titon
le café est germanophile. mais la serveuse ne parle pas.
mon sexe est grand comme une pile. mais la serveuse ne parle pas.
Parle-t-elle ?
Oui, lorsque je lui parle.
Ainsi la serveuse ne parle que lorsque je la porte à parler.
Je porte à parler.
Je parle à porter la serveuse à faire mon café.
es muss sein.
Mais qu’est ce qu’il faut Anto ?
il faut que la serveuse se mette à parler.
la serveuse peut parler : je l’ai vu parler à son patron.
le café est germanophile. mais la serveuse ne parle pas
la serveuse ses seins sont une presqu’île. mais le café n’est pas une mer.
Ainsi dans la procédure du comprendre mon rapport à ce café et à cette serveuse et à son patron est biaisée. Car je ne comprends pas pourquoi elle ne me parle pas.
Or, lorsqu’on parle à un autre être humain, on a déjà décidé de comprendre l’autre être humain.
Mais la serveuse se maintient dans son mutisme. (vient l’idée du poème++++ une présence pure)
Mais quand je lui parle je porte le monde, je traduis un sentiment étrange qui fait de ce café tout l’univers rapetissé, ici.
Peut-être, que dans ce lieu où il n’y a rien d’autre que moi et elle,
il n’existe que mon désir qu’elle me parle.
Pour enfin comprendre la relation qui unit les êtres.
Beckett parle de cette relation comme si il n’était qu’une relation dans l’existence : moi et elle.
Demain, je reviendrai au café germanophile de la rue Titon
cependant je n’attendrai pas que la serveuse me parle
(je me garde de la nostalgie de vivre)
je préfère garder ce café comme un univers
où deux êtres enfoncent un peu plus la réalité dans l’incompréhension de la réalité.
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Essayer de sentir les blessures avec les mots.
Penser l’ordre et l’arcane
pour enfin reconnaître l’ombre derrière soi.
IBID
J’existe dans le bar
j’existe dans le bar
il y a existence
Dans l’existence de moi-bar
je m’écoute dans l’apprentissage
Il y a que il y a
des sens
Il y a que il y a
l’instant après l’instant
dure comme durabilité
mur de framboise
j’imagine le mur de framboise
dans le bar je bois une framboise
comestible
et je nage et j’embrasse le sens de Léthée
Vive la vie, vivre la vie dans la framboise
sentiment perdure
sel blanc, sel brut à l’épreuve
du sans-visage
l’existant
Au Sully Strasbourg St Denis. 21h37, 23 Janv. 2014
Elle touche la parole, ce qui touche
c’est la parole
c’est l’habit.
Plus il y a d’habit
Plus il y a de parole.
La parole c’est l’habit
La parole c’est l’habitable
J’exerce la vie
dans la parole
de l’habitable
la parole de l’exercice
oral entre habit
et maisonnette
On se couvre de parole
Et on se plaint dans le recouvrement
On parle la fausseté
On parle dans l’habitable
À Louis Le Kim
si je cherchais le bien
mais je cherche
le bien beau geste
de faire jour
dans l’extérieur et dans
l’intérieur
mais je cherche
pourtant ruine
tout silence porté
du cadavre du bâtiment
Écrits de rage (après la dispute avec maman)
passé, corps passé, en lui-même détourné
trace du corps : Refus
et
Imitation du corps de rage
Veut dire : nettoyer la cuvette
Revenir, dit-il, au poème de l’an 0
suicide du second corps
traqué mental
a pris le gîte Ledru-rollin
pour une féminité
« j’en peux plus, je suis fatigué »
TAGUEULE est ordonné à la phrase
réelle ; - suicide veut dire : ne plus avoir de mère
Observer le silence lorsque le défunt
, le second
, toujours second
- après nous : qui nous requiert
par pure politesse répond
TAGUEULE, sentence
véritable du corps vivant,
pourtant il manque
l’élan de vie
la biologie hasarde au détour une présence divine –
non, ce n’est plus là, c’est passé en nos corps
Rire – faire du temps dans l’espace
ajourner le travail, l’aberrant
travail du scénario ouvert
à toutes les femmes.
@ Leurs enfants entonnent
le songe, minable – inaudible
il n’est pas eux –
miracle médiocre
Corps passé de corps
invitation au loisir
virtuel, qui ne répond que : Refus
Néant ajourné, l’aberrant fil
d’herbe
dans le geste du poème –
Boire.