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Je mets mon réveil à 5h
je me lève et fume une clope
(j’ai égaré ma cigarette électronique)
des battements d’ailes me font arriver
à
la cuisine
là
je prépare le café sans faire trop de bruit
pour joues gonflées
ceci fait
je le bois
et commence à angoisser
la journée va être une bonne journée
je pars au cinéma
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Je suis un spécimen
un peu vil
j’attends beaucoup des autres
et je donne peu ou pas assez
cela je le sais
mais ce que je ne sais pas
c’est comment
on peut arracher la peau
à un animal vivant
pour en faire de la fourrure
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Je vais crever
honte à eux
les salopettes et les tétons
les beurés dès le matin
baudelaire
et satie
je suis fatiguée, elle dit
ça fait 55 ans qu’elle est fatiguée
et que pour montrer que je la fatigue
absorbe de l’air
gonfle ses joues
et expire
tout se passe là
dans ma haine à la voir faire ça
mais le truc cool c’est que ça passe toujours
et
elle redevient ma mère
que
j’aime
l’oiseau dans mon cœur reste dans mon cœur
et les joues de maman arrête de se gonfler
jusqu’à ce qu’elles se remettent à gonfler
quelques secondes
quelques minutes
ou quelques jours plus tard
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Je n’ai jamais eu le goût
de la
plongée sous-marine
mis à part
je veux dire ce goût revient
lorsque je suis cerné
par des fils
de pute de rêves
qui ont le toupet de me faire croire
à l’absence de la douleur psychique
celle-ci revient intacte
et je veux replonger dans l’inconscient
j’écoute je bois de l’eau j’avale mes médicaments
je traîne mon corps aux chiottes
et je n’ai toujours pas le goût de la plongée sous-marine
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le grand régulateur
donne
à ma poésie trop de sens
et ça me fait chier
j’ai envie de me
bourrer la gueule
excusez de tant de bavardages
mais les mots
sont au bord du vide
moyennant quoi ?
que j’aille me faire prendre en levrette par un cheval
j’y songe
et ça c’est les mots qui veulent presque rien dire
qui
font cet effet là aux abords
de mes muscles
et de la gélatine qui me sert
de cerveau
je ne reconnais aucun événement
plus marquant
que le coup
de dés
cheval, levrette
cheval, levrette…
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Maintenant que je suis dans
ma chambre
depuis 5h
du mat’
avec toutes les dryades
et les sirènes
je ne veux plus en sortir
je n’ai plus qu’à
les baiser
et à m’endormir
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S’il n’y a plus rien
De bon
De goûteux
D’échappée cycliste
S’il n’y a plus
Rien à croquer
A baiser
que l’attente sans le moindre argent d’un enfant
alors il faut se pendre
non
il faut étrangler la corde autour du poignet
en attendant que
la main
devienne toute rouge
et
qu’elle éclate
et
que le sang s’éclabousse sur la feuille vierge
s’il n’y a plus rien
de recherche
de bide sans couleuvres
j’en reviens à ce que j’ai évoqué
il faut tordre la corde
et la jeter au détritus
il n’y a rien de plus goûteux
de
fameux
de belle exception
que de jeter la
corde
à la
poubelle
même manchot on arrive à
écrire des
poèmes de plongée
au cœur du début de la fin
et la fin c’est dans longtemps
je préfère ne pas y penser
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Quelque-soit la façon de faire le trou
L’immonde s’y mêle
L’Odeur de peau brûlé à intérieur de l’appartement
On s’y jette sans s’excuser
On se tue on se recouvre
On se mêle à la mort
L’immonde ressort de partout
De toutes les surfaces
On ressuscite sur ce qui était enclos
On ne ressuscite pas
On est juste opiniâtre
On coupe les petites gerbes d’herbes
Voilà la mort
Seulement elle n’existe pas
à quoi bon en faire cas
j’utilise Dieu à la racine
non qu’il soit comme la mort
c’est-à-dire qu’il ne soit rien
mais je l’utilise comme trace de morsure dans le nulle part
c’est ça dieu au fond
il ne crée pas
il fond dès lors qu’on y pense
dans un lieu non-lieu
une suite d’expérience sexuelles