Anoushka
Mais heuresement la vérité du corps n’est pas un être visible
Rare est l’apparence d’un avant du bois
Où l’on inscrivait sur l’écorce intérieure du
Bouleau
Des transmutations à
Chaque hiver à
Chaque automne à
Chaque printemps à
Chaque été cet avant du bois non encore effilé sur le bord du minuit
Par un moine ou un barbare
Un scribe ou un page
C’est le corps pur
Le corps avec sa compagne
L’ivresse verticale sous l’étoile
Dans chaque poumon ample lorsqu’on est sur la route du voyage d’une vie
-
J’envie les sachants d’histoires pour enfants dans lesquelles la nuit s’achemine dans le cœur de l’enfant
Lorsqu’il va dormir et songer malgré lui aux rites très antiques
Le Parlêtre
Quelle source du retournement
D
E
Ce big bang
Effectue
l’inserre
dans la batte de base ball
où la moindre particule devient
le théâtre
des enfants
où la moindre chevauchée dans
ce
fait du monde
ce fait
excrématoire
parvient a faire exulter la matrice formelle de la fiente de pigeon
rougissant
un parlêtre
s’enfuit dans sa communauté indivisible
et des références j’en ai.
Lorsqu'on y tient à notre part du gâteau
Parfois on tient quelque chose qui nous semble essentiel et qui dans sa propagation sur la feuille s’exténue à ne rien dire. En persistant dans l’écrit on se rend compte que ce qui nous semblait essentiel ne l’était que pour chacun, un à un et non chose intérieur. L’espoir qui vient ensuite cette perte est qu’elle touche par son renversement, sa réciprocité entre le poème et la parole sur le poème une bonne dose d’héroïne sur la cuillère, l’idée d’un bon poème chaud et liquide et revient l’essentiel, la piqure attendue qui nous rapproche non pas du plaisir mais du jouir, s’évaporant dans un mystère duquel aucun brasier ou feu de joie ne peut refléter par sa flamme en miroir.
Ainsi il y a un poème sur poème. C’est déjà ça. Mais pas tout à fait.
Ma grand-mère
denise disait aux merveilles
le transsexuel moisi
qui me prend la tête
lorsque j’allume mon noyau
denise disait à tous
rien ne vaut la malédiction
il ne vous aime pas
elle disait
il ne vous aime pas
il veut vous faire du mal
alors
ma mère et ma tante
elle moisissaient dans le nuage de la cervelle
elles moisissaient de mourir
elles moisissaient comme des feuilles
Réfléchi poétique
La parole consiste à encercler les pierres.
Publié depuis Overblog
La maison brûle
L’homme brûle dans la maison
Le chien brûle
Les enfants et la femme brûlent
Le jardin brûle les fontaines brûlent
Le temps brûle passé et futur brûlent
La duplicité brûle
La canette brûle
Le matin brûle
Pourquoi regarder sans cesse là où il n’y a rien à voir
Poésie de la virulence
Pourquoi s’attacher tant à ce présent
Toutes les portes vers l’ailleurs sont fermées
Nous comptons les jours qui nous séparent
Et les jours qui nous rapprochent
Nous désirons des inventions capables de nous faire fuir d’ici
Ce présent tant toléré si toléré si irréprochable
Pourquoi s’attacher tant à ce présent
Toutes les portes vers l’ailleurs sont fermées
Et si lente et si incertaine sont nos chances de parcourir la carte que signent nos mains
Et notre cerveau et nos dents pour manger
Nous voulons l’autre sans pour autant trop être différents
À deux doigts de l’échéance fatale
La mort est un maître venu du cœur
Pourquoi s’attacher tant à ce présent
Toutes les canettes de vides sont emplies
Et nos corps nous demandent toujours un peu plus de vérité
Et nous voulons nous désirons nous nous attachons
Jusqu’à la rupture jusqu’à ce que quelque chose se casse en deux
Entre l’eau et les pâtes entre la mère et le père
Doublé d’un haïsseur le poète demande
Pourquoi nous attacher tant à ce présent
Puisque nous y retournerons à jamais
Et que ni les fleurs absurdes ni l’amour ni la science
Nous attachent à ce présent tellement haï par le poète
Puisqu’il n’a rien d’autre que l’eau et les pâtes
Que rien ne vient transformer même dans les rêves
En ailleurs dont toutes les porte sont constamment fermées
Je fais pleurer des jeunes filles et moi je ne pleure pas
La mort est un maître venu du cœur
Et si j’écris ceci ce n’est nullement pour le comprimé
Nullement pour rêver
Nullement, car si lent il m’apparaît
Ce présent dont toutes les portes sont fermées
Pourtant il reste des rougeurs sur la peau
Des bleus des piscines des sexes des bêtes de silence
Dont personne n’a jamais vu le poil ou le museau
« Je suis une bête un nègre
Je ne puis donner mes raisons »
9 jours (1)
Mon enfant
Mon cher petit enfant
Garde ton calme
Le juste l’évaporation des gaz
Moi-même soucieux
Moi-même enfant
Mon enfant
Mon cher petit enfant
Ne te soucie pas
Les gants t’iront biens
Ta vulve est saine
Ton corps est grogne
Ma petite fille
Ma chère petite fille
Je t’ai donné ton bain
C’était le premier possible futur
Avale la miséricorde et tu soigneras le prêtres
Pour noyer le ou la virgule
Dans
Ton
Ventre
Ma chère petite Anoushka
Je pleure
Enlève-moi ces ronces de mes bras
Et
Laisse-moi te porter sur mon ventre
Fais caca
Fais pipi
Dégobille
Qu’importe
Pourvu que le nez soit là
La bouche
Je sais que je ne serai pas toujours le
Même
Mais je fais comme si
Comme toi
Comme ça
Laisse les gens t’aimer
Anoushka
Où que tu ailles tu feras espace
Une faute
Un contredit et
L’objet que ta conscience de 9 jours a perdu
Mon enfant
Mon cher petit enfant
Je ne suis pas de ceux qui te bâtiront comme un building
Je le sais si bien
Que j’en pâtis
Mais sache
Ma chère petite
Ma chère petite Anoushka
Que
Même si tes os seront de verre
Ils ne se briseront pas
Car je t’aurais indiqué là chose là ici et là
D’être perpétuellement à base
De voyage
Je te dirais qui je suis et tu me diras qui tu es
Enfin un de ces quatre
Je mourrai
Et
Ta mère aussi
Mais tu ne feras pas attention à cela
Car
Toute ton attention sera portée vers l’horizon
Vers ta propre mort
Tes propres enfants
Tes parents tes proches tes amis
Tes passions ton sexe tes territoires
Ainsi
En grandissant celui qu’en toi tu fais
Tu retourneras aux sources confuses de la discorde entre ta mère et moi
Mais tu ne feras pas attention à ceci
Car
9 jours (2)
Toute ton attention sera portée vers l’amour d’un autre
D’une autre
D’un proche et d’un lointain
Tu ressentirasle chaos liquide de la sexualité
Tu seras belle
Ma chère enfant
Ma première
Ma chère petite enfant
Dis, qu’as-tu compris ?
Si tu es trop jeune ou trop vieille
Si l’espérance que le monde a de ta main serrée contre mes doigts pleins de tatouages
Si tu choisis ferme toi
Ce sera plus sûr
Alors ne choisis pas
Si tu es le matin ne fissure pas
Ne fais qu’englober
Guillevic et sa torche au loin là aimer depuis
Que si
Tu es le soir
Ou bien ou bien
Crève les yeux en pleine terre d’où l’ortie naît
Tu ramasseras
Ma chère
Ma chère petite enfant
Tu ramasseras les bouts morts de ma vie
Que seront les choses que j’ai écrites
Qui continueront à persister
Et tu auras ta mère ta mère ta mère
Désormais Dis, qu’as-tu compris ?
Paye le prix
Ne t’aligne pas
Fais le rocher
Et sa mousse
Paye le prix
Ne t’aligne pas
Fais le rocher
Et sa mousse
Accueille la vague
Paye le prix
Ne t’aligne pas
Soit l’objet d’une question qui ne te concerne pas
Sois l’autre
Sois l’objet
Soit l’horloge
Et bois
Enivre-toi
De vin, de poésie ou de vertu à ta guise
9 AVRIL DEPUIS MATIN RIEN QU'HIER (PARTIE 1)
Le matin nie
Peut-être
C’est ça mon réel
Joindre l’abîme
Par téléphone
Au contraire des grandes invasions Vandales
Haché menu
Et de la cortisone
Plan par plan
-
J’ai surtout oublié le gros du rêve
Y’avait un ptit gros
Et le rêve
Y’avait une armoire dans la terre
Ce n’était pas le rêve d’un paquet de filtre
Néanmoins il aurait pu penser à pas mourir la rougeur de mes yeux
J’ai aujourd’hui ce matin la veille depuis
L’attente de l’instrument nié par le gros du rêve
Je vais en parler à Faucher
Il ne dira rien
Il dira moins
« Et vous ça va ? »
Les mesures de ma bite sont tirées par le métal hurlant
J’ai surtout oublié le grand du rêve
Y’avait une placette comme à Calvi
C’était il y a un peu moins d’un an
Du pipio en latin pigeon pipi
Et vroom la cocaïne
Exemple d’un anaconda qui trace le sillon dans lequel je me risque à glisser
Le ptit gros courrait mais il ne se grattait pas
J’avais des séquences de bonheur en moins picaresque
J’ai toujours aimé l’avoine
Le lien du rêve s’estompe dans le virage du printemps
J’oubli lire faner la rose de Klein
Et ne pas mentir à propos de mes mises en disques
J’ai retrouvé la chanson que j’avais faite avec Kals
Elle m’a émouvementé c’était y’a 5 ans
Je voulais chanter par là
Maintenant c’est fini
Je ne peux plus chanter
Par là
Et ceci dans l’eau
Des petites bulles de Badoit
Confectionnent le grattement de la peau
Car elle savait qu’elle était seul
La terre mêlée au soleil
Depuis que j’ai prononcé
La démangeaison
Car elle savait qu’elle était seul