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La douleur

28 Mai 2018

la douleur pointe

en cette commune présence

du vide-masse-sens

il y a pour sûr de la vérité

 

car la douleur promet

des jours comme des années

 

le risque est d’en mourir

mille fois

 

le risque est d’en mourir

en criant en apnée

 

mon corps ressent

le poids qui l’écrase

comme l’on sent

le bonheur de l’extase

 

car la douleur promet

des jours pour des années

 

puisque le bonheur

s’est allumé

puis s’en est allé

 

laissant place

à ma vérité

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28 Mai 2018

non pas corps entiers mais corps morcelés rendus à leur errance dans la matière

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Toute acte est une larme

28 Mai 2018

un fanatisme logique

désiré

s’appropriant le gigantesque sillon creusé par ce qu’on appelle

ou par ce qu’on veut appeler

le courant

l’eau qu’on a désiré dans des prières

les mains jointes

creusant la chambre de sacré

négociant la part maudite

avec, et en lui-même il l’oubli,

ce qui se meut démentiellement

ce qui veut se mourir

et pourtant

 

ses mots font forêt

comme elle pourrait le dire :

une ombre que le nom arbre fait frémir dans le souvenir

je dis désir

 

on insiste le monde au gens

on prépare consciencieusement des cérémonies

pourtant, et c’est là le drame,

personne ne croit

 

du glacial

du figé

calme et

furtivement la vie creuse

la vie creuse ce qui ne veut pas

lui veut pourtant

 

alors je dis :

c’est du perdu à l’instant même où je déclare

que rien n’est perdu

que j’aime ce que j’ai

et que cet amour s’ignore lui-même

le sacré est nettoyé

il ne sert à rien d’avoir des idées à propos de l’amour

il faut être net et nettoyé des images

qui émeuvent

qui trompent

il n’y a pas de vérité

le sens est sale

il le dit

il le dit bien comme il faut

dans le lieu parfait :

le poème

 

il n’y a rien que du sens

il n’y a plus rien

 

rien ne lui appartient sinon la sidération

le désir probable du nom

une pierre

un roc

quelque chose de solide

il dit un poème

 

puis, ensuite, sans se retourner

réserver la part maudite

le tourment

au sans-nom

et c’est lui

et il le sait parfaitement

qu’il est

qu’il envahit

un être en moi

 

se figurer un nuage est chose facile

la pluie qu’il peut porter,

en revanche,

est invisible

alors on croit

et on pleure pour lui :

on parle pour lui

tout acte est larme

 

il agit

du point génétique

à même de peser

pesant

ce qui n’a pas de poids

ce qui est un lien qu’on ne soupçonne pas être

précisément ce qui nous lie au rien

qui est tout

au néant qui force

qui nous force à nous maintenir méfiant

avec un père et ses mots

 

comment ?

par le mot justement

l’angoisse

 

il n’y a rien que

des poèmes nommant le rien qui est tout

le mythe

 

il n’y a plus rien que le pommier

et l’absence de pomme

ce trouble

que de ne pas avoir à choisir

rester

se maintenir sans le savoir

 

rien n’arrive si il choisit

et entreprend de désirer

 

il ne touche rien

il touche l’autre

dans sa chambre

on lui dit : démence

d’être resté au lieu sûr de l’enfance

une des origines de la mort

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Sarah

21 Mai 2018

je t’aime comme le poème que je cherche

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l'ivre

21 Mai 2018

parfait de l’air

comme l’on discute de la peau

je devance d’une seconde l’orage

 

et les plaques rouges dans le ciel

m’ont déjà demandées comment je faisais

 

j’ai répondu :

retenir

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Réfléchi

21 Mai 2018

 

 

Il faut se contenter du langage

le langage c’est assez

les mots c’est assez pour faire bruire le sens

pour le saupoudrer comme on réanime un animal domestique

le hasard = la chance

la poésie = le hasard

le hasard = la chance

 

-

 

 

j’exécute encore

comme l’œil exécute un mouvement

 

il y a dans le mot azur

la niaiserie mais aussi l’inviolé par le firmament

 

ils tombent

ils meurent

ces peintures

ils touchent la terre

dégouline sur la paroi des origines

 

je sens mes mains

j’ai des fusillés

dans mes mains

 

je les ai appelés

 

ils tombèrent ensemble le poème et son adieu

au fond de ce que l’on porte aux choses importantes

comme trouver du travail

pourtant le poème

 

pourtant le malaise de refuser

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21 Mai 2018

quel est ce lieu

            où la naissance nous écoute

nous rapatrie à l’extrême possession

cet avoir qui passe du sang au bois

comme les corps d’animaux qui soutiennent l’insuffisance de notre chair

 

existe-t-il des lieux où l’horizon est une frontière

où l’horizon n’a pas lieu

 

et nous carnivore d’air

 

c’est vrai, le blanc suffit.

Pas besoin de contraste sur le sentier représenté en son origine

forclos dans le tableau monumental

 

des pingouins

             de mystères

 

bonne eau gazeuse engloutie par un dieu

 

un ministère.

 

j’en reviens à la terre

encore à toucher les yeux

des seuls virgules

hachant le texte dans une ronde de nuit

 

la seule qui donne naissance à l’écoute

au premier souffle qui s’écoute

au premier lieu

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NOEUD PAP

21 Mai 2018

la subjectivité est un crime qu’il dit

la subjectivité est surtout une geôle pour toi qui me lis

 

un fasciste du représenté

qui se présente lui-même

 

dans le mur l’autruche réelle

la subjectivité oui

mais à quel prix ?

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La fille parfaite

21 Mai 2018

Je ne sais plus parler

le feu

illustre feu des dents blanches

 

et du sourire qui boucle

 

quelle est moche cette puissance

 

                       et quelle est vaste !

 

                                                                                   ne sais plus parler.

                                                         

 

 

Les horizons d’aigles et d’algues

 

Peut-être qu’un jour je serai dans le puits des puits

dans la tombe

 

peut-être, oui.

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21 Mai 2018

Le Monde signe ma vie,

 à reculons

j’habite le lieu du conflit

 

                       Dans mes viscères,

quelque chose a une bouche

et parle en roulant plusieurs fois la langue :

 

                       Qui es-tu ? Que détiens-tu ?

 

            Je détiens dans ma paume le visage antisémite, et son herbe est grasse

                       Je retiens dans ma gorge le vomi du dîner sanglant et tribale

                                   Je maintiens l’eau du mur dans mes yeux anéantis

 

 

Une moto s’incline dans mon dos, fait son bruit et me nargue dans mon sang.

 

                                   Où vas-tu ? Qu’espères-tu ?

 

            Je vais vers le champ raser l’éventualité de la haine

                       Je mets les casques barbares dans le Mont-Blanc en feu

                                   Je sais qui je suis et tu ne le sais pas,

 

je suis parole entière et schizophrène

je suis la nuit du Monde et l’éclatement

je suis la pluie arabe et le canon juif

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